La diversification des sources de protéines : que connaissent les Français ?

Depuis quelques années, le marché mondial des protéines a connu une croissance forte qui va s’accentuer. Des études récentes laissent entrevoir des perspectives de croissance de l’ordre de 40 % à l’horizon 2030 (FAO, 2018), notamment en raison des transitions nutritionnelles liées à différents enjeux (développement économique, protection de l’environnement, changement des habitudes alimentaires, etc.). Ainsi, nous constatons une augmentation progressive de la consommation des protéines dites « nouvelles » (protéines végétales, d’algue, d’insectes, issues de la fermentation, levurienne notamment…) dans l’alimentation humaine.

 

 

LES « PROTEINES DU FUTUR » TOUJOURS MIEUX CONNUES
L’enquête menée par le GEPV (Groupe d’Etude et de Promotion des Protéines Végétales) en 2018 au sein de la population Française avec le concours de l’association Protéines France pour les nouvelles sources protéiques confirme cette tendance. En effet, elle révèle que les protéines sont de plus en plus connues des Français. Sur un panel représentatif de 1004 Français interrogés, alors que 59 % ne connaissaient pas le lupin en 2016, ils ne sont plus que 39 % en 2018. De même, ils n’étaient plus que 25 % en 2018 à ne pas connaitre les micro-algues contre 56 % en 2016. Cela témoigne de l’intérêt grandissant des Français pour les nouvelles sources de protéines. Leur connaissance est en progression sur les algues et les insectes (entier).

 

Après les aliments d’origine animale, les lentilles, les insectes et le soja sont considérés comme les plus riches en protéines. 43 % des Français estiment que les insectes entiers sont la source la plus riche en protéines. En troisième position nous retrouvons les insectes sous forme de farine, les algues, les haricots secs et les fèves.

Les nouvelles sources de protéines (micro-algues, levures, insectes…) sont d’ailleurs perçues d’un point de vue nutritionnel de même qualité que les protéines d’origine animale pour 58% des Français et de meilleure qualité pour 24 % d’entre eux. D’un point de vue gustatif, les protéines issues de nouvelles sources et les protéines animales sont de même qualité pour 54 % du panel.

LE CONSOMMATEUR, EN ATTENTE DE PRODUITS A BASE DE « PROTEINES DU FUTUR »
Le consommateur souhaite davantage de protéines végétales dans les produits végétariens, les pâtisseries et les plats préparés. 45 % des Français sont ainsi intéressés par l’intégration de soja et de lentilles et 44 % aimerait davantage de pois dans les produis végétariens. Concernant les pâtisseries, 42 % souhaiteraient plus de blé et 40 % des levures. Quant aux nouvelles sources de protéines comme en démontre l’étude, elles sont principalement attendues dans les produits végétariens, pâtisseries et les produits diététiques pour lesquels les algues et les levures se classent en tête du classement. Enfin, les consommateurs montrent un intérêt marqué (environ 40%) pour la présence de nouvelles sources de protéines telles que les insectes entiers, farine, algues et levures dans les produits d’origine animale, les plats préparés, les produits diététique et les pâtisseries.

 

Comme le confirme l’étude, un accroissement de l’offre des produits proposés aux consommateurs est une nécessité pour répondre aux besoins du marché et doit s’accompagner par une diversification de leur origine (animales, végétales et nouvelles ressources).

 

Par ailleurs, les efforts de sensibilisation et de communication au sujet des protéines issues de nouvelles sources doivent être intensifiés afin de répondre aux attentes des consommateurs.

 

Source : http://www.proteinesfrance.fr/fr/la-diversification-des-sources-de-proteines-que-connaissent-les-francais

 

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